“Fiers d’avoir fait ce qu’il fallait”, la réponse cinglante d’une maire canadienne aux opposants à l’adhan

Il y a une semaine, Toronto et plusieurs autres villes canadiennes autorisaient, à titre exceptionnel, leurs mosquées à diffuser l’adhan (appel à la prière) via les haut-parleurs. Un geste simple mais fort à un moment où la pandémie du COVID-19 empêche les musulmans de se rassembler physiquement dans leurs lieux de culte, d’autant que nous sommes en plein mois de Ramadan où la fréquentation des mosquées est la plus forte de l’année.

“Le bien-être spirituel, émotionnel et mental est important en ces temps difficiles”, avait déclaré Tammy Robinson la porte-parole de Toronto. “Les gens ont besoin de réconfort et de familiarité pendant cette période difficile”, a expliqué pour sa part la maire de Mississauga Bonnie Crombie.

Globalement, cette initiative a été bien acceptée par la population, à l’exception de certains agitateurs sur les réseaux sociaux. A Mississauga dans la banlieue de Toronto, une lettre ouverte accompagnée de trois pétitions ont été adressées à la municipalité. Les opposants à l’adhan considèrent que ce dernier constitue… une “violation des droits de l’homme” et un risque de syndrome post-traumatique chez les vétérans canadiens qui ont combattu au Moyen-Orient. A noter que les auteurs de deux des trois pétitions appartiennent à la communauté copte.

La réponse de la maire Bonnie Crombie ne s’est pas faite attendre. «Les gens ont le droit de donner leur opinion, mais il n’y a aucune place pour la haine ou l’intolérance dans notre ville.», a-t-elle déclaré au site VICE. “C’est la dernière fois que je m’exprime sur ce sujet. Fiers d’avoir fait ce qu’il fallait.” peut-on lire dans un tweet.

On vous remet l’adhan d’une des nombreuses mosquées de Mississauga pour le plaisir de vos oreilles. Tout simplement magnifique !