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Le groupe scolaire Ibn Badis de Nanterre menacé de fermeture
Consternation et indignation à Nanterre face aux menaces de fermeture qui pèsent sur le groupe scolaire de l’Institut Ibn Badis, situé avenue Georges Clémenceau. Car deux mises en demeure ont été prononcées contre cet établissement privé à la suite de deux contrôles effectués par les services de l’Etat les 20 et 22 octobre 2021, a fait savoir l’institut dans un communiqué publié ce jeudi après-midi. “La situation est extrêmement préoccupante, l’Institut Ibn Badis fait l’objet de deux mises en demeure sur des questions purement administratives.”
Parmi ces deux mises en demeure, une concerne le chef d’établissement. L’institut est sommé par le rectorat de désigner dans un délai d’un mois une personne ayant les conditions requises pour exercer le poste de chef d’établissement. “Dans le cas contraire, nous serions dans une configuration des plus tragiques, car la question de fermeture de l’école sera envisagée” alerte l’institut.
L’Institut Ibn Badis, structure-modèle très très active sur Nanterre, abrite en son sein en plus de la mosquée ; un groupe scolaire (primaire, collège et lycée) de plus de 220 élèves géré par l’association Orientation qui existe depuis 25 ans. 25 salles de classes sont dédiés à l’enseignement, un Centre de Documentation et d’Orientation est également mis à disposition des élèves ainsi qu’une salle informatique et un laboratoire de chimie. Toutes les classes sont équipées de tableaux numériques interactifs. Pour les cours de natation des petits (du CP au CE2), les écoliers ont accès aux piscines municipales. Les gymnases et terrains de sport sont également accessibles pour les cours d’EPS.
LES ÉTABLISSEMENTS MUSULMANS DANS LE VISEUR DE L’ÉTAT
L’État tente de fermer un maximum d’établissements musulmans privés. Cette lutte idéologique menée par le trio Darmanin-Blanquer-Schiappa s’est amplifiée depuis l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre 2020.
En septembre dernier, une école primaire de Bourgoin-Jallieu (Isère) s’était vue refuser l’autorisation d’ouverture au motif que la personne désignée comme chef d’établissement ne pouvait justifier des cinq ans d’expérience professionnelle nécessaires dans l’enseignement ou la direction d’un établissement. Ce qu’avait réfuté l’avocate de l’école pour qui « l’attitude du rectorat est une volonté d’entrave à l’ouverture d’une école musulmane ». Et de considérer que la décision du rectorat était le fruit de la loi sur le séparatisme, « une machine à discriminer le musulman. »
Au printemps 2021, la préfète du Grand Est a tenté d’empêcher l’ouverture d’une école maternelle hors contrat du groupe scolaire Eyyûb Sultan de Strasbourg en refusant par arrêté l’autorisation d’ouverture de l’établissement.
Fin juillet, le maire d’Albertville en Savoie a retiré le permis de construire d’une école musulmane après un recours gracieux de l’État contre ce permis que le maire avait pourtant accordé à l’association sur décision de justice.
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