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La France championne du monde des fakenews sur les musulmans

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Fakenews musulmans France

Alors que la parole musulmane se fait rare dans les médias mainstream, la thématique de l’islam occupe cependant largement le petit écran, très souvent pour dénigrer ses adeptes. Des journalistes et des experts autodéclarés défilent dans des émissions-PMU pour parler des musulmans sans laisser à ces derniers l’occasion de répondre, de donner leur avis. Les fakenews et mensonges se multiplient, celles-ci venant de journalistes, d’élus ou même de ministres.

On se souvient tous de l’affaire Didier Lemaire, ce professeur controversé de Trappes qui avait défrayé la chronique au début de l’année 2021 en présentant cette ville des Yvelines comme une ville définitivement perdue, tombée aux mains des islamistesla mixité dans les lieux publics est inexistante. Il avait déclaré ceci : “des jeunes filles musulmanes sont désinfectées par leurs parents car elles ont été au contact des mécréants.”

Alors que le voile est interdit à l’école publique depuis la loi liberticide de 2004, le numéro deux du parti de Marine Le Pen n’hésitait pas à affirmer, le 25 octobre 2019, que “des petites filles ne veulent pas s’afficher sur la photo de classe pour ne pas retirer leur voile”. Le célèbre présentateur de cette émission matinale n’a pas jugé utile de lui rappeler que le voile n’était plus autorisé à l’école depuis 2004.

Le 28 juillet 2020, lors de son audition devant la commission des lois de l’Assemblée Nationale alors en pleine préparation de la loi contre le séparatisme, la ministre Marlène Schiappa avait évoqué l’exemple “d’une personne qui se présente comme un imam (…) et qui appelle à la lapidation des femmes parce qu’elles se parfument.”

Enfin un dernier exemple. En mai 2018, le sinistre journaliste de CNews Pascal Praud affirmait que “dans certains quartiers, des hommes se placent à la sortie des supermarchés pour vérifier si la nourriture est halal dans les cabas des jeunes femmes”. Des propos hilarants et une affirmation mensongère sans preuve. Interpellé quant à la source de cette affirmation, le “journaliste” de la chaîne de Vincent Bolloré avait répondu : “Avoir aucune preuve, moi, ça ne me pose pas de soucis. C’est une position vraiment que je défends. C’est ça pour moi le journalisme”.

Il est à noter que malgré le développement du journalisme de vérification dit fact-checking, très peu voire aucun article ou émission n’est consacré à la vérification de ces faits virtuels et affirmations mensongères.

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