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Affaire Finkielkraut : quand “Le Point” attise la haine
L’affaire Finkielkraut a pris une tournure d’affaire d’État. Alors que tous les moyens semblent bons pour discréditer le mouvement des gilets jaunes, la Presse, vivement critiquée par ce même mouvement, n’hésite pas à tirer des conclusions hâtives, quitte à diffamer des organisations musulmanes.
La Presse ne dispose pour l’heure que de peu d’éléments sur l’identité de la personne qui a vivement vilipendé le philosophe raciste adepte des thèses d’extrême-droite Alain Finkielkraut. Elle est aux abois afin de débusquer la moindre info qui permettrait de faire le buzz. Si Eric Zemmour ne s’est pas fait attendre, ni prier, pour déverser sa haine en expliquant dans le plus calme des mondes, que l’altercation de samedi était la preuve de l’infiltration de réseaux islamistes dans le mouvement des gilets jaunes, c’est “Le Point” qui s’est fait prendre la main dans le sac en train de diffamer.
Ayant fouillé sur Facebook, elle a déduit que le converti mulhousien qui tient à garder l’anonymat était membre du Millî Görüs et on a déduit qu’il fréquentait leur Mosquées. Problème de taille, joint par téléphone le président du Millî Görüs a précisé que le jeune ne fréquente aucune des Mosquées de la confédération et a confirmé qu’il n’était pas membre de l’organisation. On voit la tout le sérieux de l’«étude des réseaux sociaux» du journaliste du Point qui n’a du coup pas signé son article (et on comprend pourquoi) : on farfouille sur le net, et on invente des liens. L’équipe de rédaction du Point sait-elle qu’il y a plusieurs dizaines de milliers de Musulmans à Mulhouse et que connaître un mulhousien ne suffit pas à établir un lien ou bien surfe-t-elle sur le buzz ?
Il est aisé de répondre. Sans doute ont-ils été trop habitués à dire n’importe quoi sur n’importe qui au point de diffamer le très sérieux Millî Görüs, très actif dans le domaine du vivre-ensemble, et le mettre au pilori de l’extrême-droite, au nom du désormais sacro-saint buzz.
Pour l’heure, le Point n’a pas publié de démenti. Préfèrent-ils un procès pour diffamation ? Mystère.
Dans tous les cas, le mulhousien, bien blanc et au patronyme bien franchouillad (si, si Finky, il est blanc) sert de bouc-émissaire pour discréditer le mouvement et rejeter encore la faute sur les Musulmans.
Dans le fond, ceux qui étaient Charlie il y a 4 ans s’insurgent contre un homme qui a dit «sioniste» à quelqu’un qui se revendique sioniste, d’avoir dit «raciste» à quelqu’un qui a épousé les thèses de l’extrême droite, à un Français de dire que «La France est à nous» (donc aux Français CQFD). Bien sûr, rappelons que l’injure est condamnable.
Bref, bienvenue dans la France de 2019, pays où insulter le Prophète de l’Islam est un acte de bienveillance, et où dire à Finkielkraut ce qu’il assume pleinement est une affaire d’État.
À titre de rappel, Finkielkraut lui-même a répété qu’il n’avait pas été insulté de sale juif.
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