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Philippe Grenier, premier député musulman de l’histoire de France

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Philippe Grenier premier député musulman de France

Le médecin des pauvres est né en 1865 à Pontarlier, il suit des études de médecine à Paris. Rentré chez lui en 1889, il devient célèbre pour offrir ses consultations aux plus démunis, leur achetant même les médicaments.

En 1890, il rend visite à son frère à Blida et entre en contact avec l’Islam. Choqué par la pauvreté, il prend place parmi les musulmans afin d’étudier le Coran. Après un second séjour en 1894, il se convertit et effectue le hajj (pèlerinage) avant de rentrer pour continuer sa carrière. Sa particularité étant que dorénavant Philippe Grenier s’habille en gandoura, burnous et turban.

Appelé par ses concitoyens, il décide en 1896 d’entrer en politique afin de défendre les musulmans des colonies, les français les plus démunis et ainsi faire passer des lois correspondant à ses convictions. Malgré les plaisanteries, il est élu et devient le premier député musulman de l’histoire de France. Dès cet instant, il est le sujet de moqueries auprès de plusieurs journaux riant de ses tenues, l’accusant de se baigner nu dans les rivières, de posséder un harem, de se taper la tête sur des tapis, de se prendre pour un prophète, …etc. Malgré cela il trouve crédit auprès de plusieurs intellectuels, politiciens et journaux plus objectifs, reconnaissant en lui un orateur hors pair capable d’argumenter sur tous les sujets.

Il se rend fréquemment en Algérie afin de mener des enquêtes parlementaires pour améliorer le sort des musulmans. En France, il fait de l’hygiène un combat et lutte contre l’alcool avec des propositions de lois sur la réduction des débits de boissons et l’augmentation des taxes, accusant l’alcool d’être l’assassin des pauvres. Proposition rejetée des siens, dont l’économie repose sur l’absinthe.

Finalement, il est battu aux élections de 1898 et de 1902. Il décide alors de se retirer de la politique et se consacre entièrement à sa carrière initiale. Restant l’un des hommes les plus appréciés de la ville, il continua jusqu’à sa mort en 1944, à soigner les malades tout en le faisant gratuitement pour les plus démunis et en leur fournissant vêtements et nourritures. En hommage à ce personnage, plusieurs mosquées et écoles musulmanes en France portent son nom notamment la mosquée de Pontarlier, sa ville natale.

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