Une salle de prière niçoise fermée par la police

Côte d’Azur Habitat récidive. Après avoir expulsé les musulmans de Saint-Laurent-du-Var de leur unique salle de prière en août dernier, c’est au tour d’une salle de prière niçoise d’être fermée sur ordre de ce même bailleur social dont le président n’est autre que l’ex-femme du maire de Nice et son adjointe par ailleurs, la sénatrice UMP Dominique Estrosi-Sassone.

Tôt ce matin, la police s’est déployée près de cette salle de prière de 70 m² au pied d’un immeuble (sis 157 route de Turin) du quartier Bon Voyage à l’est de la ville, empêchant les fidèles d’accomplir la première prière de la journée avant de condamner ses accès.

L’Association Culturelle des Rives du Paillon occupe légalement cette salle depuis 2002. En 2007, le bailleur change de direction (arrivée à sa tête de une élue du clan islamophobe de Christian Estrosi) et l’association s’est vue refuser le renouvellement de sa convention de location. “Nous avons laissé la situation pendante pour éviter des remous dans le quartier tant qu’il n’y avait pas d’autre lieu de culte digne à proximité”, assure Dominique Estrosi-Sassone.

Le “lieu de culte digne” en question a récemment ouvert à la Roquebillière. Une petite salle de prière comme TOUTES les autres mosquées de Nice (caves ou garages) déjà saturé depuis son ouverture l’été dernier. Au départ, il était prévu d’aménager une salle de 800 m², finalement le maire Christian Estrosi avait donné son feu vert, mais uniquement pour 320 m². La salle risque encore de déborder.

A Nice, les musulmans sont traités comme des citoyens de seconde zone par le maire islamophobe et sioniste Christian Estrosi, qui a déjà fermé plusieurs salles de prière. “Tant que je serai maire, le centre Ennour n’ouvrira pas”, avait-il déclaré au sujet d’une mosquée en cours d’aménagement dans le quartier de La Plaine.

La Rédaction D&M