Chroniques
Des mosquées de la République
Une mosquée de la République ? C’est un bâtiment qui ressemble à s’y méprendre à une mosquée, mais qui n’en est finalement plus vraiment une. Certes, des âmes y viennent encore y prier Allah, le Coran y est encore récité, mais le tout en un cadre curieusement bien syncrétique. Ce syncrétisme qu’est cet Islam de France dont seuls ceux qui craignent autre qu’Allah semblent être épris. Un Islam christique, soumis à l’État, et à ses décisions et réformes conciliaires. Un Islam partiel, répondant aux critères des laïcs, dépolitisé et réduit à sa seule dimension spirituelle et individuelle.
Ces mosquées de la République ont évidemment leurs imams et cadres. Souvent des étrangers ayant fuit le “bled”, conquis par la France libérale et ses avancés sociales. Le postérieur entre deux chaises, ils sont typiquement les proies les plus à même de céder aux pressions d’une administration française des plus enquiquinantes. Adeptes du perpétuel compromis, ces “représentants” offrent sur un plateau d’argent le blanc-seing nécessaire à la croisade laïque qui se trame en nos murs. Ils écoutent, acquiescent et font. En dépit pourtant d’une loi encore de leur côté.
Bientôt des prêches rédigés ou commandés par l’État ? C’est déjà presque le cas. À Béziers, Robert Ménard avait ainsi réussi à faire signer à des mosquées locales une charte rédigée par ses soins. Ouvrages et propos de savants “wahabites” interdits, non promotion de “textes et livres appelant au jihad et réclamant la peine de mort pour les apostats, les athées ou les homosexuels”. Liberticide et en totale contradiction avec la loi, mais pas pour tous. “J’ai trouvé que le contenu de cette charte était conforme aux prescriptions sacrées de l’islam (…) pour moi, ce document est une preuve de la confiance que l’on peut nous accorder” avait ainsi tenu à préciser le responsable d’une des mosquées signataires…
Récemment, c’est la mosquée de Stains qui s’est vu remettre sur le “bon chemin”. Fermée sous l’état d’urgence, elle a été ré-ouverte, car remplissant désormais les conditions nécessaires. L’imam “salafiste” renvoyé, les membres de la mosquée se sont engagés à y faire le ménage. Parmi les prérogatives : “la création d’une équipe de vigilance” avec “pour mission d’alerter sur d’éventuels comportements contraires aux valeurs de la République”. La mosquée s’engage aussi à ouvertement condamner les messages à caractère radical, et à travailler à des “contre-discours”(2). L’association en question avait elle-même “proposée les garanties dévoilées aujourd’hui dès le mois de janvier”.
L’objectif de cette guerre idéologique que mène le pouvoir en nos mosquées est clair : c’est le contrôle total du culte musulman et à terme, logique, l’apostasie lente et finaude de ses sujets. Et ceci avec la bénédiction de ces preneurs d’otages de minbars que sont certains de ces représentants. De ces gens, de leurs mosquées de la République, nous n’en voulons pas. Discuter, échanger, condamner ce qu’il y a à condamner ; ceci peut se faire sans se coucher à plat ventre et sourire face au mépris. Mais pour cela faudrait-il avoir encore un brin de fierté et de confiance en Allah..
L’islam est universel, il est en France et ailleurs, mais nul de France ou d’ailleurs. Marianne, ôte tes mains de là, les mosquées ne sont pas à la République, elles sont à Allah!
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