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La gestion de la mosquée de Clermont-Ferrand suscite des doutes chez certains fidèles

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Les comptes de la mosquée de Clermont-Ferrand sont au cœur d’une polémique qui divise les fidèles. La réunion du conseil d’administration, hier, a été houleuse. Méfiance et défiance. La réunion du conseil d’administration de la mosquée de Clermont-Ferrand promettait d’être houleuse, hier. A considérer les éclats de voix, les portes qui claquent et la présence d’un huissier, les promesses ont été tenues.

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Car la sérénité qui entoure ce lieu de culte est troublée par un vent de fronde d’une partie des fidèles rassemblés derrière Mohamed Messoussa, l’un des membres du conseil d’administration.

S’il se garde bien de prononcer des accusations, celui-ci soulève un certain nombre de questions pour lesquelless il n’est pas parvenu à obtenir d’explications. Et celles-ci touchent à des points sensibles notamment la comptabilité de l’association qui gère la mosquée, ses statuts, et la propriété de l’établissement. «Nous ne voulons pas nuire à l’association. Nous voulons simplement des réponses.»

Mais la discussion a tourné court. Après quelques minutes seulement, Mohamed Messoussa et deux autres conseillers qui partagent ses doutes ont claqué la porte de la réunion, jugeant tout débat impossible.

Karim Djermani, le secrétaire général de l’association qui gère la mosquée, tient à minimiser cette «fronde» soutenue par «beaucoup de gens que nous ne connaissons pas, qui ne fréquentent pas la mosquée.» Il évoque la résurgence d’un conflit professionnel survenu sur un chantier entre lui, architecte, et Mohamed Messoussa, artisan. «Je refuse que la mosquée soit instrumentalisée sur des problèmes aussi personnels et mesquins», tonne-t-il.

«Je n’ai rien à cacher»

Quant à communiquer volontairement les comptes sans aucun cadre juridique ou réglementaire, il s’y oppose fermement. «Je n’ai rien à cacher. Mais je ne vois pas pourquoi la grande mosquée de Clermont-Auvergne serait la seule à s’imposer des pratiques qui vont au-delà de ce que la loi impose.»

A l’écart du conseil d’administration, sous le péristyle de la mosquée, une quarantaine de fidèles discutent âprement. Tous se regroupent derrière les questions soulevées par Mohamed Messoussa. «Toutes les personnes présentes ici demandent de la transparence. Le secrétaire général a confisqué le pouvoir. Il rédige les statuts, il nomme les membres et il gère les comptes. Nous voudrions un terme à ce fiasco», souligne l’un d’entre eux, soulevant une large approbation. «Cette assemblée générale n’est pas légitime. Nous voulons sa démission», grogne un autre.

«Il y a un problème de confiance», estime un conseiller

Ce conflit soulève aussi des doutes et de l’embarra chez certains membres du conseil d’administration, qui se disent «pris en otage». Même parmi ceux qui, quelques minutes plus tôt, ont voté à main levée pour maintenir Karim Djermani dans ses fonctions, le malaise est perceptible et exprimé. « Il y a un problème de confiance. Etre inscrit à cette assemblée, ça ne nous donne pas tous les droits sur tous les gens. Nous venons à la mosquée en hommes libres.» «On a un problème, admet un autre conseiller. Une mosquée qui se fait attaquer tout le temps, c’est qu’il y a un problème. C’est trop fermé.»

Source : lamontagne.fr

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