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Des tonnes de cheveux humains saisies, conditionnés dans des camps de concentration chinois
Une cargaison de produits à base de cheveux humains (perruques et extensions capillaires), suspectés d’avoir été conditionnés dans des camps de concentration du Turkestan oriental occupé (région du Xinjiang) a été interceptée et saisie le 17 juin dernier par les douanes américaines, a annoncé l’AFP ce jeudi 2 juillet. La cargaison saisie a été exportée par l’entreprise Lop County Meixin Hair Product, une société suspectée par les douanes américaines de recourir au travail forcé et carcéral, y compris de la part d’enfants.
Plusieurs enquêtes récentes ont montré que des dizaines de milliers d’Ouïghours, détenus dans ces camps, ont été transférés dans des usines «appartenant aux chaînes d’approvisionnement de 83 marques connues mondialement dans la technologie, le textile et l’automobile». Parmi ces entreprises de nombreuses marques de vêtements comme Nike, Adidas et Lacoste. Interpellées sur les réseaux sociaux par l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, Adidas et Lacoste se sont engagées à “cesser toute activité avec des fournisseurs et sous-traitant impliqués dans l’exploitation des travailleurs forcés ouïghours.”
CAMPS DE CONCENTRATION
Pour rappel, entre un et trois millions de musulmans essentiellement de l’ethnie ouïghoure sont détenus dans des camps de concentration où les pires atrocités psychologiques leur sont infligées. Ces derniers sont forcés de consommer du porc, de boire de l’alcool et de renier leur foi. Des témoins rapportent également des prélèvements d’organes sur des vivants comme sur des morts, et des femmes anciennement détenues racontent avoir été stérilisées de force dans les camps. Comme des images d’un autre temps, les prisonniers sont amenés dans ces camps menottés par voie ferroviaire. Les villages sont vidés, les mosquées sont désertées lorsqu’elles ne sont pas rasées ou transformées en bars ou en bureaux pour le PCC ou en lieux touristiques.
Ceux qui ne sont pas emprisonnés sont contraints d’accueillir dans leur domicile des agents du gouvernement qui les espionnent chez eux, dorment avec les épouses des hommes enfermés.