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VIDÉO. Les rescapés des camps de concentration chinois

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Les témoignages d’anciens détenus des camps de concentration du Xinjiang sont rares car le régime de Pékin impose un embargo total sur l’information dans cette région où sont détenus trois millions de musulmans ouïghours et kazakhs répartis sur quelques 1 000 camps où les pires sévices physiques et psychiques sont infligés aux détenus. Ceux qui sortent de ces camps sont démunis, affaiblis, perdus, souvent ils ne reconnaissent même plus leurs proches. Certains arrivent à peine à marcher tandis que d’autres n’arrivent même pas à tenir une cuillère.

En avril 2019, le site de la RTS avaient recueilli des témoignages de trois anciens détenus kazakhs Yerjan, Orinbek et Gulzira. Vêtus d’un pantalon noir et d’un pull rouge, les détenus Kazakhs, Ouzbeks, Kirghizes et Ouïghours sont entassés dans des cellules. Faute de place pour s’étendre, ils dorment parfois à tour de rôle. “Dans un coin de la chambre, il y avait un seau dans lequel on faisait nos besoins”, se souvient Gulzira. “Ça puait… Imaginez : on mangeait, on faisait pipi et caca dans la même pièce.”

“On ne nous donnait que deux minutes pour aller aux toilettes. Le temps était compté. En cas de dépassement, on était menottés et battus avec un bâton électrifié.” La douche, les détenus y ont droit tous les dix jours, pendant trois minutes exactement, sous peine de punition en cas de dépassement.

Yerjan pense aussi à abréger son calvaire, mais le souvenir de ses proches l’en empêche. “Les deux premiers mois, je ne pensais qu’à ma famille et à mes enfants”, raconte-t-il. “Après trois mois, je ne pensais qu’à la nourriture. J’en avais oublié mes proches. C’était peut-être aussi un effet des médicaments.”

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