Mosquées
La mosquée de Kobe, cet édifice qui a survécu à la guerre et un séisme dévastateur
Considérée comme la plus ancienne mosquée du pays du Soleil-Levant, la mosquée de Kobe, ville située dans le centre de l’archipel a résisté aux bombardements dévastateurs de la Seconde Guerre Mondiale en 1945 et à l’un des pires séismes du pays en 1995.
Œuvre de l’architecte tchèque Jan Josef Švagr, la mosquée est ouverte en 1935. Parmi les grands contributeurs financiers : Aga Khan III, premier président de la Ligue Musulmane, un parti politique qui lutta pour un État musulman indépendant dans le nord-ouest de l’Empire britannique des Indes. Le terrain fut offert par l’empereur du Japon Hirohito.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Kobe fut entièrement détruite. Les images de l’époque montraient une ville en ruines et au milieu de celles-ci, la mosquée debout ne subissant que quelques fissures sur ses façades et des fenêtres brisées. Pendant la guerre, la mosquée était confisquée par la Marine impériale japonaise et utilisée comme lieu de refuge, en particulier pour les troupes. On dit que les soldats reclus dans les fondations de la mosquée survécurent aux bombardements. Après la guerre, sa rénovation a été rendue possible grâce aux contributions du Koweït et de l’Arabie Saoudite.
Pendant le Grand Tremblement de terre de Hanshin en 1995, connu pour être l’un des plus meurtriers qu’ait connus le Japon, Kobe fut détruite une nouvelle fois. Le séisme causa des dommages majeurs à la ville, mais la mosquée tenait toujours, solide et debout.