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Hakim El Karoui : “Il faut soutenir Mohammed Ben Salmane”

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C’est dans quelques semaines que le président Emmanuel Macron dévoilera ses pistes pour la “réorganisation de l’Islam de France”. Pour ce faire, il s’est appuyé sur les conseils de plusieurs personnalités parfois controversées comme le banquier d’affaires et ancienne plume de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, Hakim El Karoui accusé dès 2011 d’avoir conseillé l’ancien dictateur de Tunis.

Selon Le Parisien, deux notes envoyées par Mr El Karoui au dictateur déchu l’auraient été sur la demande de Marwan Mabrouk, gendre de Ben Ali. «Il m’a demandé de lui envoyer par écrit des idées, avec l’intention d’essayer de les faire passer à l’ex-président, explique l’ancien président de l’Institut des cultures d’islam (ICI). L’objectif était d’essayer de faire baisser la violence et d’organiser une transition pacifique vers la démocratie». Les deux notes, regorgeant de conseils à l’intention de Ben Ali, ont été expédiées en pleine répression de la révolution de Jasmin, les 12 et 14 janvier 2011, jusqu’au départ de l’ex-président pour l’Arabie saoudite.

L’Arabie Saoudite où le “brillant démocrate” s’est rendu il y a une dizaine de jours pour “des rencontres avec des autorités religieuses et politiques”, “très instructif”, dit-il sur son compte Twitter. Des autorités politiques comme le ministre du pèlerinage et des autorités religieuses comme les directeurs de deux universités islamiques (université islamique Imam Muhammad ibn Saud de Riyad et l’Université islamique de Médine). Étonnant pour un homme qui partage les tweets des pires islamophobes de France.

Pour information, l’Université Islamique de Médine est très prisée des “étudiants du Minhaj salafi”. D’ailleurs, c’est pas cette université que l’imam “salafiste” de la mosquée Sunna de Marseille récemment expulsé vers l’Algérie est passé.

«Son succès [MBS] est-il dans l’intérêt de la France ? Oui clairement car lui seul peut probablement juguler l’exportation industrialisée du salafisme qui est une plaie pour l’Occident», disait-il dans le journal l’Opinion en novembre 2017. On rappelle que MBS tient le désormais ex-royaume ultraconservateur d’une main de fer mettant derrière les barreaux toute personnalité pouvant freiner ses projets libéraux.

Sur Twitter, le membre de l’Institut Montaigne n’hésite pas à clasher ses adversaires de la “muslimsphère”.

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