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Quand l’imam de Givors balance sa mosquée aux autorités…
Abdelwahab Bourekhis, imam controversé et contesté de la Grande Mosquée de Givors a réussi son sale coup. En début de semaine, celui-ci a “alerté” les autorités sur la venue prochaine dans sa mosquée du prédicateur Nader Abou Anas à l’occasion d’une conférence, ouverte à tous, en compagnie d’autres imams et personnalités. Rapidement, l’information, banale, a fait le tour de la presse et des réseaux sociaux. L’extrême-droite s’empare de l’évènement. Le responsable local du FN a demandé son interdiction tandis que la section locale du groupuscule islamophobe “Génération Identitaire” a annoncé son intention d’assister à la conférence, qui aura lieu ce dimanche 29 octobre.
Mon communiqué: le meeting du prédicateur salafiste Nader Abou Anas à la grande mosquée de #Givors doit être interdit! RT pic.twitter.com/pdwo8M5BwT
— Antoine Mellies (@AntoineMellies) 25 octobre 2017
Les militants de Génération Identitaire Lyon se rendront à la grande mosquée de #Givors pour assister à la conférence ce dimanche à 13h30. pic.twitter.com/4SjML0SIAk
— Génération ID Lyon (@_Rebeyne_) 27 octobre 2017
Une polémique créée de toute pièce donc par Abdelwahab Bourekhis en conflit avec l’association gestionnaire. Celui-ci est, selon le recteur de la mosquée Nacer Saadia “est en poste ‘d’imam’ uniquement à cause d’un vice de forme juridique. L’association ayant voté son éviction il y a quelques mois, du fait de ses différentes prises de décisions et ses sorties médiatiques. Ce n’est pas la première fois qu’il a des propos diffamatoires, il a en effet accusé dans une lettre adressée au préfet, l’association AMINE (dirigé principalement par des femmes) de recruter ‘des professeurs femmes de préférence diplômées et portant le hidjab'”.
Dans ce courrier, celui qui est censé être imam dit à propos du recrutement de femmes voilées par l’association musulmane : «Oui. Je n’accepterai jamais ce type de discrimination. Je suis un homme de foi. J’enseigne aux fidèles que la foi n’est pas dans les apparences, mais dans les convictions. On ne lit pas dans le cœur de gens. Ce n’est pas acceptable de voir un tel comportement dans une République comme la nôtre».