Chroniques
Seul Dieu peut me juger !
Cette parole, tant répétée par le commun des musulmans, et si souvent rejetée par les plus zélés d’entre eux, est pourtant bien authentique. Sa source : l’album “All eyez on me” du célèbre rappeur américain 2 Pac, scandé dans un titre enjoué sorti il y a deux décénies. En Islam, en nos Textes, rien. Nous avons beau chercher une origine à ce précepte permissif donnant raison aux pêcheurs (et nous le sommes tous) cherchant à se trouver des excuses, nous ne trouvons rien.
Islamiquement, si le jugement reviendra effectivement à Allah le Jour des comptes quant au devenir des Créatures dans l’autre vie, rien ne va dans le sens, où, l’être pêcheur surpris en plein méfait, l’on ne puisse juger de ce qui transparait de ses actes ici-bas.
Car le rappel profite au croyant, voici ce qu’en disait l’un des plus nobles êtres que la Terre ait portée, le bien nommé Umar ibn al Khattab :
“Des gens étaient punis par la révélation à l’époque du Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم), mais la révélation s’est interrompue, et aujourd’hui nous ne punissons qu’en fonction de ce qui nous apparait de vos actes. Celui qui nous montre le bien, nous lui accordons la sécurité et le rapprochons de nous, et ce qu’il cache ne nous regarde pas, Allah le jugera pour cela. Et celui qui nous montre le mal, nous ne lui accordons pas la sécurité et ne le croyons pas, même s’il nous dit que son for intérieur est bon.” [Al-Boukhari, 2498]
Il n’y a que Dieu qui peut juger ? 2 Pac aurait sûrement été très d’accord. Omar, le Prophète, et l’ensemble des doctes véridiques, l’auraient sûrement beaucoup moins été. Un autre rappeur, le rival new-yorkais du précédent cité si nous ne faisons pas d’erreur, disait aussi “if you don’t know, now you know” ; que l’on pourrait sommairement traduire ainsi : maintenant, toi-même tu sais.
Voilà. Merci, et bonne journée à vous.