Éditoriaux
ÉDITO. Cette droite sioniste décomplexée … Le cas de l’islamophobe Christian Estrosi
Hier soir, un rassemblement a été organisé devant la grande synagogue de Nice en la “mémoire” des trois colons juifs retrouvés morts en Cisjordanie il y a quelques jours. Les élus locaux, n’ont évidemment pas raté l’occasion pour crier haut et fort leur amour du sionisme et leur solidarité avec le gouvernement Netanyahu face à “cet acte de terrorisme d’une barbarie ignoble”. Dans un discours très applaudi, le très islamophobe maire de Nice a dénoncé «l’antisionisme, masque moderne de l’antisémitisme, qui remplit les salles de spectacle, déferle sur les réseaux sociaux pour vomir la haine». Et d’appeler «au renforcement de la loi française et à la plus grande la vigilance sur internet» pour stopper net «ces propos haineux».
Bien entendu, il ne s’agit pas des propos violents et haineux de la Ligue de Défense Juive qui n’hésite pas à faire publiquement l’apologie du meurtre des ennemis d’Israël, ni à cette haine décomplexée sur le web israélien ces derniers jours appelant à la “mort de tous les arabes”, “peuple civilisé et démocratique” qu’il chérit tant. D’ailleurs, le député-maire s’y était rendu mi-juin pour réitérer son soutien au gouvernement criminel de Tel Aviv. Il s’était recueilli devant le “mur des lamentations” kippa sur la tête, mettant de côté sa “laïcité” qu’il réserve exclusivement aux musulmans de sa ville, condamnés à prier dans des caves et des lieux insalubres après avoir fermé plusieurs salles de prière et stoppé un chantier de mosquée en cours. “tant que je serai maire, le centre Ennour n’ouvrira pas”, avait-il lancé en octobre 2012 !, avait-il martelé en octobre 2012.
C’est pour l’amour de Sion qu’en décembre dernier, il fête Hannouca (l’une des plus importantes fêtes juives) avec ses concitoyens juifs sur la place publique à Nice autour d’un Ménorah géant autour duquel, il danse avec le Rabbin. Il ne se gêne pas, l’élu “républicain et laïc” qu’il est, à afficher publiquement ses convictions religieuses.
Christian Estrosi, Claude Goasguen, Pierre Lellouche, Jacques Myard, Eric Ciotti … une brochette d’élus français que l’on peut comparer à la droite sioniste américaine islamophobe et pro-Israël, se considérant comme un “rempart” contre la “barbarie islamique” qui menacerait selon eux, l’occident judéo-chrétien et ses valeurs. D’ailleurs, ils ne font qu’appliquer l’idéologie raciste et nationaliste du premier sioniste de l’Histoire Thédor Herzl : “Pour l’Europe, nous formerons là-bas un élément du mur contre l’Asie ainsi que l’avant-poste de la civilisation contre la barbarie”, peut-on lire dans son ouvrage “L’État des juifs” paru en 1896.
La Rédaction