Presse
Tonnerre : il manque 150.000 euros pour terminer les travaux de la mosquée
Le chantier de la mosquée à Tonnerre pourrait être fortement retardé faute d’argent. Il manque 150.000 euros pour terminer complètement l’édifice.
«Cela fait près d’une décennie que nous parlons de notre besoin d’avoir un vrai lieu de culte. » Dans le quartier des Prés-Hauts à Tonnerre, Ouzzine Ouhaddou regarde avec une certaine satisfaction le chantier de la future mosquée avancer.
Le président de l’association culturelle marocaine tonnerroise est pourtant bien conscient que le projet de la rue Henry-Gérard est encore loin de se terminer. Les musulmans devront patienter avant de pouvoir y prier.
« Pour financer cette mosquée, nous avons fait appel aux dons des fidèles dès 2005, précise Ouzzine Ouhaddou. Pour le moment, nous avons recueilli près de 150.000 euros. Cette somme couvre uniquement le gros ‘uvre. Il manque une somme identique pour terminer complètement la mosquée. » Il est donc actuellement difficile, voir impossible, de savoir quand le lieu de culte sera livré. « Nous espérons que tout sera prêt fin 2015. Mais rien n’est sûr… », poursuit Abdelhadi Ezzaouia, le vice-président de l’association. Cette situation inquiète d’autant plus les deux représentants de l’association que l’actuel lieu de culte est en sursis. « Nous prions dans une cave aménagée située rue Emile-Bernard », rappelle Ouzzine Ouhaddou. Ce bâtiment, propriété de Domanys, est voué à la destruction. « Le bailleur souhaite que nous quittions ce site et nous propose d’aller à l’ancienne salle de boxe (dans la même rue) qui lui appartient également. Le problème c’est que ce lieu n’est pas aménagé pour recevoir du public. Il faudrait que nous déboursions près de 56.000 euros de travaux. Nous ne pouvons engager une telle somme. »
Désaccords autour d’un nouveau local temporaire
Contactée hier, Domanys indique que « le processus de relogement s’est déroulé de manière concertée. Une convention a été signée en mars 2013, dans laquelle l’association s’engageait à quitter le local au 30 avril 2013. » Le bailleur social précise également qu’une procédure judiciaire est engagée pour que la cave soit libérée.
Source : lyonne.fr