Presse
Lesparre-Médoc – Le procès des tagueurs encore renvoyé
Des croix gammées avaient été taguées sur le mur de la salle de prière et sur une voiture en août 2013.
Le procès des deux Médocains de 25 et 40 ans pour provocation à la haine raciale et dégradation par incendie, dans le cadre du dossier des symboles nazis tagués à Lesparre l’été dernier, a encore été renvoyé. À la fin avril cette fois. Dans la nuit du 9 au 10 août dernier, des croix gammées avaient été taguées en orange sur le mur et la porte de la salle de prière et sur le mur du bar PMU. D’autres avaient été dessinées sur la voiture d’un riverain récemment converti à l’Islam et sur celle, garée devant chez lui, du président d’El Hidaya, l’association des musulmans de Lesparre. La même salle de prière de Lesparre avait déjà été visée quelques jours plus tôt par une tentative d’incendie et une croix gammée. Les faits avaient été unanimement condamnés, par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, comme par le Front national.
Degré de responsabilité
Lors de l’arrestation des deux hommes en novembre, puis leur défèrement devant le parquet de Bordeaux, une expertise psychiatrique avait été ordonnée pour déterminer leur degré de responsabilité. Mais elle n’a toujours pas été réalisée, ce qui a entraîné ce deuxième renvoi. L’un des prévenus est convoqué la semaine prochaine seulement. Quant à l’autre, il ne s’est pas présenté, car il avait «du travail et pas de moyen de locomotion».
Le parquet ne cachait pas à l’époque que les deux hommes auraient «agi par stupidité, sans se rendre compte de l’émotion provoquée par leur geste. Ces deux personnes ne sont pas connues pour être des militants. Les investigations écartent l’éventualité d’une action commise pour le compte de l’extrême droite ou d’un groupuscule nazi», précisaient même les magistrats.
Source : sudouest.fr