Actualité France
Le Barp – La salle de prière musulmane victime d’un début d’incendie
La déferlante islamophobe continue de s’acharner sur la petite mosquée de Barp (Gironde). Un énième acte de haine a visé la salle de prière musulmane dans la nuit de dimanche à lundi. Un début d’incendie s’est déclenché provoquant d’importants dommages au niveau de la porte et une partie de la charpente. Le ou les vandales auraient utilisé un container poubelle pour mettre le feu au local. A-t-on appris ce mercredi auprès du quotidien Sud Ouest. L’acte survient quasiment un an jour pour jour après le lancement d’un cocktail Molotov contre la façade de ce local utilisé par l’Association des Musulmans du Barp et des Environs (AMBE) pour ses activités cultuelles et culturelles.
Le Barp est une petite ville de 4.557 habitants dont 300 environ sont de confession musulmane. Bien que la communauté musulmane ne pose aucun problème dans cette commune paisible, sa présence n’est pas du goût des nazillons. En avril dernier, des tags racistes et islamophobes avaient été découverts sur la façade de la mosquée. Il s’agit donc donc d’un deuxième acte islamophobe qui cible le lieu depuis le début de l’année. L’an dernier déjà, la mosquée a été ciblée à cinq reprises. Des plaintes sont chaque fois déposées mais aucun suspect n’a été arrêté à ce jour !
Le maire Christiane Dornon est écœuré, “C’est inadmissible. On ne peut que condamner. Cette communauté ne pose aucun problème. Je crois qu’on est confrontés à la bêtise humaine”. De son côté le président de l’AMBE est désemparé. Il exprime sa colère et sa tristesse, “On en a marre. On ne comprend pas. Pourquoi nous, à chaque fois ? Et au moment des fêtes? Nos femmes et nos enfants ont peur”. Pas moins de 41 actes islamophobes ciblant les lieux de culte musulmans (mosquées, salles de prière) ont été recensé depuis janvier 2013. Ces actes sont en augmentation par rapport à l’année dernière. Les médias, les journalistes et les politiques sont en grande partie responsables de cette islamophobie qui devient de plus en plus banale.
La Rédaction