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Nemours (77) : la majorité municipale s’acharne contre la mosquée en construction

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Alors que le chantier de la mosquée à Nemours semble être au point mort, le dialogue n’a toujours pas repris entre la majorité municipale et l’association musulmane Al Anwar.

C’est au Mont-Saint-Martin que se situe le chantier de la mosquée de Nemours qui avait débuté en septembre et stoppé fin décembre par la mairie avant de voir le tribunal administratif de Melun donner raison à l’association Al Anwar, porteur du projet fin janvier. Malgré la déconvenue subie par la mairie, qui a donc vu le tribunal lui donner tort à propos de la résiliation du bail et de l’arrêté d’interdiction des travaux, ce dossier brûlant en est toujours au point mort. Du côté d’Al Anwar, c’est silence radio, personne pour répondre aux questions concernant l’avancée du chantier. Si, au sein de la majorité municipale, évoquer le sujet n’est pas vraiment une partie de plaisir, on a encore la décision du TA de Melun en travers de la gorge, avec l’idée que les travaux seraient au point mort.

Suites

«On ne va pas en rester là, souffle un élu de la majorité qui traduit là un sentiment plutôt partagé au sein de cette dernière. Pour construire cette mosquée, des fondations d’une hauteur de 3,5 mètres ont été réalisées, alors que cela ne doit pas, selon des règles d’urbanisme, dépasser les 80 cm (motif qui a été jugé injustifié par le Tribunal, ndlr). En gros, l’association a carrément adjoint à la mosquée un véritable sous-sol, agrandissant ainsi la surface du site, qui est déjà trop importante. Eux argumentent qu’ils ont dû enlever de gros blocs de pierre lors du creusement des fondations de la mosquée. On va voir ce que l’on peut intenter en justice mais pour le moment, on ne sait pas où le chantier en est. À mon avis, l’association n’a pour l’instant pas assez d’argent pour continuer.»

Absence de dialogue

Pour rappel, Al Anwar avait reçu un permis de construire pour son centre cultuel et culturel de 988 m² en février 2012 après avoir signé un bail emphytéotique de 1600 m² en 2010, avant que Valérie Lacroute ne décide à la fin de l’année 2012 de résilier ce dernier, entraînant ainsi l’arrêt du chantier. La députée-maire estimait que le projet, «trop important» à ses yeux, devait être revu à la baisse pour ne pas devenir «un lieu de culte régional». Mais depuis la décision du tribunal administratif en février dernier, rien n’a bougé. Le dialogue n’a pas repris entre les deux parties.

Source : larepublique77.fr

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