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Grande-Synthe (59) : nouveau litige autour de la mosquée

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Le 3 mai, l’association CJEV et le conseiller municipal d’opposition Féthi Riah, au nom de l’association Synth’èse, sont à nouveau convoqué devant le tribunal administratif de Lille. Féthi Riah continue de contester le permis de construire accordé à l’association.

Hamid Bakria, président du centre cultuel et culturel du Jardin de l’éveil et de la vertu, ne comprend pas pourquoi Féthi Riah s’entête contre l’avancée du projet de mosquée. « Oui, nous avons quelques soucis avec lui. Il nous avait déjà annulé un premier permis de construire. Je ne vois pas pourquoi il s’attaque à nous », relate, assez las, le président de l’association, qui sera donc à nouveau à Lille le 3 mai.

A l’origine, la Ville avait décidé de vendre un terrain de 1 441 m², rue Allende, au CJEV dans le but de construire une mosquée, le 18 octobre 2011. A l’époque, Féthi Riah dénonce la vente sous prétexte « que la parcelle n’existait pas au moment du vote ». Le CJEV dépose un permis de construire, que la Ville annule alors. Ensuite, la parcelle est reconnue le 20 janvier 2012.

C’est donc en mars 2012 que le CJEV devient propriétaire du terrain et dépose une nouvelle demande de permis de construire. Là encore, Féthi Riah conteste : « Nous avons saisi le tribunal administratif concernant les illégalités de ce permis, autant sur la forme que sur le fond. » À l’époque, pour Hamid Bakria, il s’agit d’un problème de places de parking. « Il n’y en avait pas assez, par rapport au nombre de fidèles, mais aussi au voisinage, signale-t-il. Nous avons pris en compte toutes les remarques, revu les choses avec l’architecte. Désormais, 14 places ont été créées dans le projet ainsi qu’une place pour les ambulances et secours le cas échéant. » Un nouveau permis de construire est alors déposé le 30 octobre 2012, celui-là, accordé par la Ville le 25 janvier 2013. Pour autant, le conseiller municipal d’opposition n’en démord pas. « J’avais déposé un recours pour excès de pouvoir au tribunal administratif. Je vais à nouveau demander la suspension de ce permis. » En clair, si le tribunal reconnaît l’excès de pouvoir, la vente pourrait être annulée et, donc, le permis de construire.

Hamid Bakria ne se montre pas inquiet. « Nous allons démarrer les travaux dès le début du mois de mai, en coulant la dalle. Nous n’avons rien à cacher. L’important, c’est que le chantier démarre. Aujourd’hui, nous avons 50 % des fonds. Les fidèles continueront à nous aider. Il suffit que 75 personnes fassent un don de 1 000 euros. » Il en est convaincu, certains peuvent le faire. Même en temps de crise ? Cela paraît étonnant. D’autant que la bataille juridique n’est pas terminée.

Source : lepharedunkerquois.fr

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