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Les islamophobes, ces fragiles…

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Les islamophobes français se rendent compte qu’ils ont des compatriotes qui pensent, qui réfléchissent, qui prennent des responsabilités, qui étudient, qui cherchent, qui trouvent, qui ne demandent rien à personne et qui ont l’outrecuidance d’être musulman ou musulmane.

Au fond ce qui gênent les islamophobes c’est le fait que ces compatriotes soient musulmans et que cela se voit dans l’espace public. Ils ne voient en eux que le fait qu’ils soient musulmans. On se plaît à les réduire uniquement à leur religion d’origine réelle ou supposée.

Pour certains, c’est leur identité française qui est menacée et pour les autres c’est la laïcité qui l’est. Dans les deux cas ils excluent du champ d’appartenance à l’ensemble social français toute personne qui porte des signes d’appartenance à la religion musulmane. L’Islam n’aurait sa place ni dans l’identité française ni dans le domaine public.

En fait il faut être sacrément fragile et vulnérable pour se sentir menacé par quelques poils ou encore par un fichu en synthétique. Ce manque de confiance en soi se transforme généralement en haine de l’autre et celle-ci se déverse à longueur de journée dans les médias. Elle est même relayée par des responsables politiques. Notre identité est menacée pérorent-ils sur les bancs des assemblées.

Si bien, le musulman n’est que musulman et il cesse d’être français, parent d’élève, bénévole au Secours Populaire, sportif de haut niveau, épouse, handicapé, alsacien, etc. On vient se rassurer en considérant que c’est l’autre qui n’est pas intégré. Il a beau être né ici, aspirer à vivre en paix en France, usant et abusant de la langue française et il a beau avoir envie de partager un destin commun avec le reste de la population, non, il n’est pas intégré. Cela doit surement être très réconfortant de le croire d’ailleurs.

Comme cela ne suffit pas, pour justifier sa haine ou se donner bonne conscience, on accuse les musulmans de communautarisme. On veut nous faire croire qu’ils exigeraient des privilèges. Ce sont des balivernes. Obtenir l’égalité de traitement, voilà ce qu’ils réclament, ni plus ni moins.

Le musulman n’est pas intégré et il est communautaire donc. Ce n’est pas comme si on les avait parqués depuis 50 ans dans les grands quartiers à la périphérie des villes. Ce n’est pas comme si on leur refusait l’accès à certaines professions, certaines entreprises, certains postes administratifs ou certaines responsabilités politiques. Non. Ils se communautarisent, pérorent-ils.

Autrefois le Parti Socialiste, avec certains de leurs amis de gauche, se plaisaient à croire que les fils d’immigrés étaient assis entre deux chaises. Ils n’étaient ni français, ni fils d’immigré. Le problème était leur intégration. A tel point qu’il fallait leur montrer comment ils devaient défendre leurs propres droits et on leur proposa généreusement les services de SOS Racisme. Un peu comme au bon vieux temps des colonies.

Musulman, pas français, menace de l’identité française, pas intégré et communautariste. Et comme si cela ne suffisait toujours pas voilà qu’aujourd’hui on veut même leur dicter leur tenue vestimentaire, la longueur des jupes et le nombre de poils sur le menton. Un peu comme en Afghanistan.

Face à cette haine, ces mensonges et ces manipulations, soyons sereins, nous n’avons aucune raison de fuir le pays dans lequel nous sommes nés, ni laisser notre pays entre les mains de pauvres trouillards, de fragiles, de gens mal dans leur peau. Surtout parce que la grande majorité des français est bien plus intelligente que ces élites fragiles. Non seulement nous allons rester, mais nous allons faire de la France la terre de nos descendants et nous allons même participer à son avenir. Nous allons participer aux décisions importantes en investissant le champ politique, économique et médiatique. Nous allons également participer au défi de demain parce que la sauvegarde de la planète est bien plus importante que les fragilités de quelques pseudo philosophes.

Soyons fiers et n’oublions pas de prier et de donner l’aumône…

Walid LOTFI

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