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Jean-Michel Blanquer en guerre contre les écoles musulmanes

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L’adoption jeudi par le Sénat d’un amendement visant à interdire les femmes voilées des sorties scolaires remet sur le devant de la scène la nécessité pour la plus grande communauté musulmane d’Europe à disposer de ses propres établissements privés à l’instar des communautés juive et catholiques. C’est peut-être un mal pour un bien. Mais créer ces établissements, actuellement au nombre d’une centaine (existants et projets) n’est pas sans obstacles.

Récemment plusieurs écoles privées ont fait l’objet de contrôles notamment pour détecter d’eventuelles failles concernant les normes de sécurité, ont eu lieu sur demande du ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, le Valls du gouvernement Macron, un ministre admiré de la mouvance laïque radicale à l’instar du Printemps Républicain.

En décembre dernier, le ministe annonçait la fermeture d’une école “clandestine” à Marseille liée selon lui à “l’Islamisme fondamentaliste salafiste”. Et le ministre de promettre d’autres fermetures “C’est la première [fermeture] ce ne sera pas la dernière […] Quelques autres [écoles] seront fermées au cours des prochaines semaines”. En tout ce sont quatre écoles qui ont été fermées.

“Les équipes de l’éducation nationale regardent ce qu’il en est, nous avons voté une loi l’année dernière pour nous permettre d’empêcher des ouvertures et maintenant nous faisons aussi des fermetures qui requièrent un certain nombre de critères juridiques”, indiquait le ministre sur Europe 1 le 8 mai.

Symbole de cette guerre ouvertement déclarée contre l’enseignement musulman privé par le gouvernement, l’école Philippe Grenier d’Echirolles que le ministre accuse d’être “d’inspiration salafiste”. L’école que le ministre souhaite fermer mais qui est toujours ouverte (au moins jusqu’à la fin de l’année scolaire) a répondu en portant plainte contre le ministre auprès de la Cour de justice de la République.

Le ministre consacre toute son énergie pour cibler les élèves musulmans même lorsque ces derniers sont scolarisés dans l’écoles publique. Un exemple, le 30 mai 2018, un document élaboré par le Conseil des Sages de la Laïcité (qui compte en son sein Laurent Bouvet cofondateur du Printemps Républicain et islamophobe notoire) avait été envoyé aux chefs d’établissement et aux enseignants pour durcir les règles liées au respect de la laïcité comme l’interdiction absolue du port des signes religieux et l’obligation d’assiduité des élèves malgré les fêtes religieuses.

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