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Un extrémiste islamophobe hindou à la tête d’Uttar Pradesh, l’État le plus peuplé d’Inde
L’État indien de l’Uttar Pradesh, le plus peuplé du pays, ex-joyau de la civilisation islamique, a vu la semaine dernière la large victoire électorale du nationaliste hindou Yogi Adityanath (BJP), prêtre et promoteur de “l’Hindutva”.
Parmi ses promesses électorales : installer dans chaque mosquée une statue des fausses divinités Gauri et Ganesh, interdire l’abattage de vaches et fermer les abattoirs (tenus par des musulmans), renommer la ville symbolique de Deoband, grand centre islamique régional, d’un nom hindou, supprimer le droit de la famille islamique local, former des “Brigades anti-Roméo”, qui chasseraient les musulmans censés séduire les jeunes filles hindoues pour les convertir de force (un grand mythe du nationalisme hindou), ou encore construire un temple hindou à Ayodhya, où une foule d’extrémistes encadrés par la police indienne avait détruit une mosquée historique en 1992 lors de sanglantes émeutes anti-musulmanes.
Pour rappel, cet état du nord de l’Inde compte 30 millions de musulmans et est hautement symbolique : berceau entre autres des mouvements deobandi et Tabligh, il fut le centre du pouvoir du grand Empire Moghol et le cœur de la présence islamique dans les Indes, à proximité immédiate de Delhi. Quoi qu’il en soit, des temps difficiles s’annoncent donc pour nos frères d’Inde, dans le cadre d’une tendance générale plutôt sombre pour les musulmans en Asie (Ouyghours, Rohingyas, Cachemire).
Qu’Allah préserve les musulmans d’Inde et d’ailleurs, et qu’Il humilie leurs ennemis ici-bas et dans l’Au-delà.