Chroniques

Entre la justice de la République et la justice de l’Islam

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En pleine affaire de “viol à coup de matraque accidentel” et de déni complet de la République, il est bon de rappeler une nouvelle fois l’anecdote du Califat de Omar Ibn Al-Khattab (RA) qui symbolise toute la noblesse de la Shari’a, source de dignité pour tous les peuples et classes sociales qu’elle a régis, qui accorde son droit au riche comme au pauvre, au musulman comme au “dhimmi” (terme historique du droit musulman qui désigne un citoyen non-musulman d’un État musulman), et qui incite à observer strictement la justice même contre soi-même ou ses père et mère.

La scène se déroule en Égypte, qui vient tout juste d’être conquise par les musulmans. Le fils du gouverneur du pays, le fameux ‘Amr ibn al-‘As (RA), fait frapper de plusieurs coups de fouet un jeune dhimmi copte après avoir perdu une course de chevaux contre lui, s’écriant : “Je suis le fils des deux nobles!”. Furieux et humilié, le chrétien se rend jusqu’à Médine pour y réclamer justice auprès du calife lui-même, Omar.

Que fait alors Omar? Invoque-t-il la thèse de “l’accident”, cherche-t-il à couvrir son gouverneur ou rétorque-t-il que puisque l’homme est membre d’un peuple chrétien vaincu, l’affront reste “encore à peu près convenable” ? Non! Il fait convoquer ‘Amr ibn al-‘As et son fils jusqu’à Médine, et remet un fouet au Copte en lui disant : “Frappe le fils des nobles.” Une fois cette besogne achevée, Omar ajoute : “Frappe également la calvitie de ‘Amr, car c’est par son pouvoir que son fils t’a frappé”; mais l’homme refuse, estimant avoir obtenu justice. Omar se tourne ensuite vers ‘Amr et s’exclame : “Qui donc vous a permis de réduire en esclavage ces gens que leurs mères ont mis au monde libres ?!”

Ainsi était le Commandeur des Croyants, l’ombre d’Allah sur Terre, l’un des hommes les plus puissants du monde de l’époque, celui qui fit trembler Constantinople, conquit l’Égypte & le Shâm, abattit l’empire perse millénaire. Ainsi étaient les Sahabas (Compagnons du prophète Paix et Salut sur lui).

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