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Cinq personnes incendient la mosquée… Pour la justice, ils ne sont pas islamophobes

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L’incendie criminel qui a détruit à plus de 70% la mosquée Essalam d’Auch a provoqué un choc au sein de la communauté musulmane de France. Dans un communiqué, François Hollande a condamné “un acte qui porte atteinte aux valeurs de notre République et au respect des croyances”, mais toujours pas qualifié d’islamophobe, tout comme la quasi-totalité des responsables politiques qui ont condamné ce nouvel acte, islamophobe.

Ce qu’il reste de la mosquée d’Auch

Que fera la justice des incendiaires de la mosquée d’Auch une fois identifiés et interpellés ? Leur trouvera-t-on des excuses d’ivresse ? Il y a des précédents que nous tenons à vous rappeler.

FIN AVRIL, CINQ PERSONNES INCENDIENT LA MOSQUÉE DE PARGNY-SUR-SAULX

A Pargny-sur-Saulx (Marne), la salle de prière de la communauté musulmane a été entièrement détruite dans un incendie criminel fin avril. Quelques jours plus tard, les auteurs ont été interpellés. Au total, cinq personnes dont un père et son fils. “Les interpellés, dont un est en récidive de destruction, ne sont pas structurés politiquement. Il s’agit plutôt d’une soirée arrosée qui aurait dégénéré après que le père a lancé l’idée d’aller incendier la salle”, voilà comment le procureur de Châlons-en-Champagne a présenté les cinq incendiaires. Une excuse à peine voilée.

Ce qu’il reste de la mosquée de Pargny-sur-Saulx

LES IVROGNES NE SONT PAS ÉGAUX DEVANT LA LOI SELON QU’ILS FASSENT L’APOLOGIE DU TERRORISME OU QU’ILS INCENDIENT UNE MOSQUÉE

Cet acte islamophobe intervenait pourtant quelques jours après qu’un attentat contre des églises ait été déjoué par les autorités. Le suspect, un algérien de 24 ans originaire de Saint-Dizier dont le sœur fréquentait cette même salle de prière, à quelques km de là. “Sur fond d’alcool, les suspects, dont deux sont mineurs, auraient décidé de brûler la salle de prière après avoir vu un reportage à la télévision sur l’affaire Sid Ahmed Ghlam, avait expliqué le procureur.

Le lien entre l’attentat déjoué et l’incendie de la mosquée ne fait donc plus de doute. Les incendiaires étaient totalement conscients du méfait qu’ils commettaient, dans un contexte bien précis. Mais la justice a préféré écarter le mobile islamophobe/raciste pour les mettre en examen seulement pour “destruction par incendie ou complicité”. Deux seulement des quatre incendiaires majeurs ont été écroués.

Décidément en France -la patrie se vantant de la devise “Liberté, Égalité, Fraternité”, les ivrognes ne sont pas égaux devant la loi. En janvier dernier, après les attentats de Charlie, un homme de 34 ans avait été condamné à quatre ans de prison pour apologie du terrorisme (comparution immédiate). Il avait fait l’apologie des frères Kouachi lors de son arrestation en état d’ivresse après un accident de voiture

Oui, il y a bien un apartheid judiciaire en France.

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