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Pologne : profanation d’une mosquée dans un village tatar

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Dans la nuit du 28 au 29 juin, des inconnus ont bariolé des inscriptions et des graffitis offensants pour les Tatars du village de Kruszyniany, dans l’est de la Pologne.

Les Tatars de Kruszyniany ne comprennent pas pourquoi des inconnus ont profané leur mosquée en taguant des insultes sur les murs et sur la trentaine de pierres tombales du cimetière avoisinant, informe le quotidien Dziennik-Gazeta Prawna. Parmi les inscriptions, figurent des cochons et des dragons, mais aussi le signe dit de la “Pologne combattante”, symbole qui remonte à la Deuxième Guerre mondiale et qui est systématiquement récupéré par l’extrême droite actuelle.

Bronislaw Talkowski, chef de la communauté musulmane du petit village de Kruszyniany, dans la région de Podlachie, dans l’est du pays, doute que les coupables soient des gens des environs. Les différentes ethnies et communautés religieuses – Polonais, Biélorusses, Ukrainiens, Lituaniens, Juifs, orthodoxes, catholiques ou uniates – ont toujours vécu ensemble, et ce depuis des siècles, rappelle le quotidien Gazeta Wyborcza.

Pour Adam Szostkiewicz, éditorialiste de l’hebdomadaire Polityka, la profanation de Kruszyniany relève de la “sauvagerie”. “J’attends aussi une réaction virulente de solidarité la part de l’Eglise”, déclare Szostkiewicz, insistant sur le fait que “les Tatars sont polonais de père en fils” et qu’ils doivent être également défendus.

Selon les estimations de la communauté musulmane de Pologne, les Tatars seraient 5 000 en Pologne. Arrivés dans le grand duché de Lituanie comme soldats du roi Ladislav Jagellon. En acceptant d’accomplir leur service militaire, ils ont reçu des terres à la fin du XIVe siècle. En dehors de Kruszyniany et de Bohoniki, un autre village de la région où ils cultivent l’islam de leurs aïeux, les Tatars vivent principalement à Bialystok, Varsovie et Gdansk.

Source : courrierinternational.com

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