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Mosquée de La Faourette : 1.200 fidèles dans l’attente

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La plus ancienne mosquée de Toulouse, implantée dans les caves d’un immeuble, devra attendre pour déménager. Si le permis de construire d’un nouveau lieu de culte est acté depuis février, sa localisation pose problème. La vente du terrain est donc retardée.

Miloud, le trésorier de l’association cultuelle «Al Rahma», du nom de la mosquée de la Faourette, est arrivé en retard au rendez-vous, occupé à chasser un rat à l’entrée du lieu de prière, dans les caves aménagées de l’immeuble, au 59 de la rue de la Faourette. Depuis 1987, c’est là que le culte s’exerce pour les Musulmans du quartier, on parle d’environ 1 200 fidèles lors de la prière du vendredi. 350 m2 pour une contenance maximale de 900 personnes : les fidèles doivent souvent se serrer les coudes pour entrer tous dans une mosquée redevable d’un loyer mensuel de 500 €.

Aujourd’hui, si la mosquée «Al Rahma» compte ses fidèles (toujours plus nombreux, grâce notamment aux jeunes, 120 à recevoir les enseignements), elle compte surtout ses sous, et encore plus le temps qui la sépare de son nouvel édifice. Ce dernier devait être érigé non loin d’ici, au 9 de la rue Jules-Amilhau, en face la rue Henri-Desbals, une artère emblématique de l’interquartier Bagatelle/La Faourette. La somme pour une telle entreprise n’était, certes, qu’en partie collectée (200 000 € pour un montant estimé à plus d’1 M€), mais l’espoir enfin d’un déménagement existait chez les fidèles, surtout depuis que la mairie leur avait délivré un permis de construire au mois de février.

D’ordinaire calme, l’imam Hadj Mokhtar, recteur de la mosquée «Al Rahma» de la Faourette, a soudain changé de ton, lorsqu’il a appris, en milieu de semaine, que la vente du terrain (rue Jules-Amilhau) ne serait pas signée : «Pourquoi ça bloque tout d’un coup ? La précédente municipalité nous donne une autorisation et la nouvelle refuse la vente du terrain, ça veut dire quoi ? Pourtant, M. Moudenc est souvent venu nous voir. Je ne comprends plus rien !» Son secrétaire Kassous Mejdoub, lui, va plus loin : «On devait signer la vente. Au lieu de ça, on assiste à un brouhaha politique sur le sujet.»

Hier soir, Annette Laigneau, adjointe à la mairie de Toulouse, en charge de l’urbanisme, a tenu à calmer les esprits. «Je tiens d’abord à faire taire les ragots et les bavardages inutiles», a souligné l’élue. Avant d’expliquer : «Nous ne sommes bien sûr pas contre le projet de nouvelle mosquée. Simplement, notre idée est de trouver un autre site dans l’optique d’une solution qui convienne à tous. Les discussions sont d’ailleurs déjà entamées.» Pour justifier le déplacement sur un autre site, un argument revient en force : le stationnement et la gestion du trafic automobile.

Source : ladepeche.fr

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