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Revigny-sur-Ornain – Le permis de construire d’une mosquée refusé

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Après avoir acheté un terrain pour construire un local, l’amicale franco-turque de Revigny a vu son permis de construire refusé. L’association ne comprend pas.

L’amicale franco-turque du pays de Revigny-sur-Ornain est présente depuis les années 90, et dispose d’un local de 50 m².

Elle décide, en septembre 2012, d’acquérir un terrain de 2.800 m², dans une zone pavillonnaire, le long de la voie ferrée, impasse Croix-Vitrier. Une réunion est organisée en mairie et un compromis de vente est signé avec le propriétaire du terrain. Dans la foulée, le certificat d’urbanisme est validé pour deux ans. Mais, d’après les membres de l’amicale franco-turque, le premier élu aurait déjà tenté de leur faire abandonner le projet sur ce terrain.

Permis de construire refusé pour la mosquée de Revigny-sur-Ornain

L’association, représentée par Selim Karhiman, continue et fait appel à un cabinet d’architectes pour réaliser les plans du pavillon d’un étage. Dans cette maison, une partie habitation pour le gardien et une partie dédiée à l’association. Elle comporte une cuisine, une salle de réunion, une salle de jeux et une grande salle, qui servirait de lieu de culte, le vendredi. Un ascenseur est prévu. Autour, un parking d’une cinquantaine de places serait construit. « C’est obligatoire. Comme c’est un bâtiment associatif, le nombre de places est calculé par rapport à la surface du bâtiment. C’est dans le plan local d’urbanisme mais cela n’a rien à voir avec l’effectif de l’association », indique Dominique Millet, maître d’œuvre du projet.

Une demande de permis de construire est déposée le 31 mai 2013. Les instances de sécurité et administratives examinent le dossier, les avis sont favorables.

Le 17 décembre, la réponse du maire : « Considérant que le projet de construction d’un établissement recevant du public avec une capacité importante de 169 personnes maximum. Considérant que la desserte n’est pas adaptée pour l’accès d’un tel établissement rendant difficile toute augmentation de la circulation ; considérant que la structure de la voirie ainsi que sa largeur insuffisante ne permettent pas un accès sécurisé dans cette impasse ; considérant que la circulation à double sens n’est pas possible dans ce projet et en particulier pour la circulation des services d’incendie et de secours, le permis est refusé ».

«Pas une mosquée»

L’association a déjà déboursé 60.000 euros, pour ne rien pouvoir faire de son terrain.

Les adhérents ne comprennent pas. « On nous parle de 169 personnes par rapport au bâtiment mais nous sommes en général une trentaine. Deux fois par an, pour les jours de fête, nous sommes entre 80 et 100 », indique le président de l’association.

Ils expliquent ne pas comprendre le motif concernant l’accès aux secours, qui eux, ont donné un avis favorable.

« Nous avons étudié le dossier avec la commission de sécurité et d’accessibilité le 25 juillet. Notre avis a été porté sur le refus du permis de construire. Mais il ne concerne que le bâtiment. La décision finale revient au maire », indique l’un des membres, un pompier.

« On pense que le maire a subi des pressions. Que le refus est politique. Si c’est le cas, c’est dommage. Il sème une mauvaise graine. On fait un local associatif, pas une mosquée », indique un membre de l’association.

Ils espèrent qu’un terrain d’entente sera trouvé avant la fin de validité du certificat d’urbanisme, afin de pouvoir construire leur local. Et surtout, que la somme engagée ne soit pas définitivement perdue. L’association a rencontré le maire mais aucune solution n’a été trouvée. Le dossier reste donc dans l’impasse.

Le maire réagit

Interrogé, le maire de Revigny-sur-Ornain, Pierre Burgain, n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Il a tout de même indiqué : « Au niveau des démarches administratives, cela correspondait au plan d’occupation des sol. Il n’était pas possible de s’opposer au certificat d’urbanisme ». Il ajoute également : « Le pavillon est prévu pour 169 personnes, et, en cas de problème, ce sera ma responsabilité qui est engagée, si un incendie se déclare et que les secours ne peuvent accéder au bâtiment. L’impasse n’est pas assez large et il y a un risque que les secours ne puissent pas passer si des voitures sont stationnées ».

Source : estrepublicain.fr

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