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Égypte : la dictature militaro-laïque va interdire 55.000 imams de prêche

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Du jamais vu dans l’histoire de ce pays de 80 millions d’habitants. La junte militaire au pouvoir depuis plus de deux mois va interdire de prêche des dizaines de milliers d’imams et de prédicateurs “non enregistrés”, c’est-à-dire non soumis aux ordres du régime. Le chiffre de 55.000 a été avancé.

Selon Mohamed Mokhtar Gomaa le ministre des “Awqafs” (Affaires Religieuses), l’interdiction concernera des imams qui prêchent “sans licence” qualifiés de “fondamentalistes” et constituent “une menace pour la sécurité nationale”. “Cette décision vise uniquement à légaliser le prêche pendant la grande prière du vendredi et à faire en sorte que seuls ceux qui sont autorisés à le faire puissent le faire”, a-t-il assuré. Vendredi dernier, et pour la première fois dans l’histoire de l’Égypte, un imam a été interpellé en plein sermon lorsque celui-ci a dénoncé le putsh des militaires.

L’Islam et les musulmans (“islamisme” et “islamistes” pour la presse occidentale et les laïcards) sont devenus la cible de la dictature militaro-laïque menée par le Général Sissi. Dès les premiers jours, une campagne médiatique et sécuritaire anti-islam a été menée. Au moins 9 chaînes TV d’orientation islamique fermées, des imams et prédicateurs arrêtés, des mosquées fermées, des pro-Morsi assiégés dans des mosquées par la police et les Balatagiyyas… La mosquée Rabaa Al Adawiyya au Caire a été en partie dévastée après la dispersion des pro-Morsi. Quelques jours après le putsh, des fidèles en pleine prière ont été attaqués par l’armée à El Arich dans le très hostile gouvernorat du Nord Sinaï. Et la répression se poursuit dans l’indifférence générale de la “communauté internationale”.

La Rédaction

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