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Le prince Bin Salman sera-t-il l’Atatürk saoudien ?

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Il y a décidément quelque chose de pourri au royaume des Saoud…

Avec la montée en puissance du jeune et ambitieux Bin Salman, c’est un véritable tournant “à l’émiratie” que prend l’ex-“pays du tawhîd” : sur le plan intérieur, libéralisation sociétale et développement du pays axé autour du “divertissement”, illustré par le plan “Vision 2030”; sur le plan extérieur, diplomatie sans états d’âme et lutte tous azimuts contre toute force islamique susceptible de remettre en cause l’ordre régional en général, le pouvoir des Saoud en particulier.

Normalisation prévue des relations diplomatiques avec Israël, soumission réaffirmée à la superpuissance américaine, construction d’une station balnéaire gigantesque sur la mer Rouge où la Sharî’a ne s’appliquera pas pour “favoriser le tourisme”, emprisonnement arbitraire de toutes les voix influentes susceptibles de s’élever face à ces orientations, réduction drastique des pouvoirs de la police religieuse, blocus du Qatar désigné comme “état terroriste”, soutien renouvelé et élargi aux dictateurs laïques arabes (Sissi, Haftar…), rapprochement esquissé avec les chiites d’Iraq : le jeune intriguant, récemment propulsé prince héritier du royaume, est sur tous les fronts.

En filigrane, un objectif, élaboré avec le prince héritier émirati Muhammad Bin Zayed afin de gagner la faveur des Américains pour leurs ambitions personnelles et pérenniser leurs trônes respectifs : mettre fin à l’influence du “wahhabisme” – comprendre : de l’islâm conservateur -, séculariser la péninsule, et au-delà, tout le Moyen-Orient. Bin Salman sera-t-il l’Atatürk saoudien ?

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