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6 juillet 640 : la bataille d’Ayn Shams (Héliopolis)

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Il y a quelques 1377 ans, le 6 juillet 640, la bataille d’Ayn Shams (ou Héliopolis) entre musulmans et Byzantins décidait du sort de l’Égypte pour les siècles à venir…

Menés par ‘Amr ibn al-‘As (RA), 4000 mujâhidîn étaient entrés en Égypte l’année précédente depuis la Palestine récemment conquise, avant de foncer sur la vallée du Nil et de mettre le siège à la forteresse de Babylone. Une seconde armée envoyée en renfort par le calife ‘Umar ibn al-Khattab (RA) les avait rejoint aux abords de la ville antique d’Héliopolis, l’assiégeant également. C’est là que le général Théodore, après avoir rassemblé toutes les forces byzantines du pays, va se porter à leur rencontre.

Les Byzantins dépassent largement en nombre l’armée islamique, mais le génie tactique de ‘Amr va – encore une fois – faire la différence : il décide de diviser son armée en trois régiments, l’un d’entre eux qui doit se dissimuler derrière des collines pour attaquer par surprise l’arrière-garde byzantine au moment opportun, et le dernier qui se place au Sud du champ de bataille, par où les Romains tenteront le plus probablement de fuir si l’engagement tourne à leur désavantage.

Lorsque Théodore, sûr de lui et inconscient de la manœuvre, lance l’ensemble de son armée sur les troupes musulmanes, tout se passe comme ‘Amr l’avait planifié : le second détachement mené par Kharija attaque les Byzantins par l’arrière, créant une panique indescriptible dans leurs rangs qui les poussent à battre en retraite vers le Sud, où le troisième régiment stationné achève de les tailler en pièces. Seulement accompagnés de quelques centaines de cavaliers, le général Théodore parvient malgré tout à fuir.

Mais il est désormais bien seul : la dernière force militaire byzantine d’envergure susceptible de barrer la route de la grande Alexandrie aux musulmans a été anéantie à Ayn Shams, et l’Empire exsangue, qui doit également protéger l’Anatolie de l’armée islamique du Shâm, ne pourra plus envoyer de renforts sérieux. Les chrétiens coptes locaux, lassés des persécutions religieuses & des taxes abusives de Byzance, se rallient désormais en masse aux nouveaux maîtres de l’Égypte contre les “Grecs” qu’ils détestent. En quelques mois, ‘Amr prend possession de l’ensemble du pays, jusqu’à Alexandrie, en novembre de l’année suivante. Dans la poussière, la sueur et le sang de la bataille d’Ayn Shams, l’Égypte islamique était née.

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