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Les musulmans Ouïghours vivent les pires heures de leur histoire

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La persécution de la minorité musulmane Ouïghoure s’intensifie dans la région du Turkestan occupée. Les autorités chinoises de cette région viennent d’adopter une série de mesures ciblant les comportements considérés comme des “manifestations d’extrémisme” à l’égard de cette minorité turcophone. Et malheur à ceux qui s’aventurent à critiquer cette nouvelle réglementation islamophobe et liberticide.

BARBES “ANORMALES”, VOILE INTÉGRAL ET PRÉNOMS ISLAMIQUES INTERDITS

Dans un texte adopté fin mars, l’assemblée régionale a décidé de l’interdiction du voile intégral pour les femmes et les “barbes anormales” pour les hommes. Les habitants du Turkestan ne pourront par ailleurs pas “forcer” autrui à participer à des activités religieuses. Ainsi, la fréquentation de la mosquée devient interdite aux moins de 18 ans et les enfants ne pourront apprendre le Coran avant l’âge de 10 ans.

Il est également interdit d’utiliser le mot de halal sur les devantures des magasins et restaurants ou encore de se marier uniquement religieusement.

La réglementation qui s’impose à l’ensemble des habitants de cette région va jusqu’à rendre illégal le fait de refuser d’écouter et de regarder la télévision et la radio d’Etat qui relaie la propagande de la dictature communiste. Pire, une liste de prénoms musulmans prohibés vient d’être publiée, parmi ces prénoms : Muhammad, Muslim, Usama, … etc. C’est la première fois dans l’histoire qu’une autorité interdit le prénom Muhammad.

Même l’alphabet arabe utilisée pour l’écriture Ouïghoure n’a échappé à cette campagne d’anéantissement de l’identité de ce peuple. Dans une vidéo publiée par des activistes Ouïghours en mars, on y voit un homme (un officiel ?) en train d’enlever les lettres arabes de la devanture d’un bâtiment.

Sur l’application WeChat (le Wattsapp chinois), certains mots musulmans comme Allah, Al Hamdulillah, Salat, … sont interdits.

275 EUROS DE RÉCOMPENSE POUR DÉNONCER LES VOILÉES ET LES BARBUS

Une vaste campagne de délation a été lancée, et le GPS est imposé dans toutes les voitures sur une partie du territoire. A Hotan, une ville où l’équivalent de 275 euros de récompense sont offerts pour toute dénonciation de personnes «dont la tête est couverte» ou de «jeunes arborant de longues barbes», une équipe de journalistes de Reuters a assisté à l’inspection des papiers et de l’habillement d’une foule de mille personnes, serrées sur un terrain de basket, et vu des policiers enlever de force le foulard d’une femme d’âge moyen.

Et gare aux forces de police qui ne dénoncent pas assez. Ces derniers jours, 92 responsables de la police ont été démis de leurs fonctions. La répression est telle qu’un cadre du parti a récemment été sanctionné pour s’être abstenu de fumer devant des responsables religieux musulmans, signe selon sa hiérarchie de sa faiblesse face à “l’extrémisme”. Un autre pour avoir célébré un mariage religieux chez lui.

Dans la ville de Kashgar, les commerçants sont forcés de participer à trois “exercices antiterroristes” par jour et d’installer des caméras de surveillance à leurs frais.

L’année dernière, les autorités avaient interdit aux membres du parti, fonctionnaires, cadres, étudiants et mineures d’accomplir le jeûne du mois de Ramadan ainsi que la participation aux activités religieuses.

“50% DES MOSQUÉES DÉTRUITES DEPUIS JUIN 2016”

Depuis 1997, la Chine a fermé 1200 mosquées, certaines ont été transformées en QG pour la Parti Communiste Chinois. Selon le “Congrès Mondial des Ouïghours”, la moitié des mosquées de cette région ont été détruites par les autorités.

SCÈNES D’HUMILIATIONS PUBLIQUES

L’humiliation est telle que des femmes voilées sont forcées parfois de se dévoiler dans la rue.

Le 9 février 2015, Sur une place publique, des dizaines d’imams en qamis sont alignés en rang et… dansent, «au nom de la civilisation». La mise en scène est soignée. Les slogans sont cruels. «Notre revenu provient du CKP (administration chinoise) pas d’Allah», «la paix du pays donne la paix à l’âme».

En 2014, la ville de Karamay avait interdit aux barbus et aux femmes voilées de prendre les transports en commun; en mai 2015, une autre municipalité (Aktash) avait obligé les commerçants locaux à vendre de l’alcool et des cigarettes, les forçant même à afficher les produits en vitrine.

ÉTÉ 2014 : LE MASSACRE QUI COÛTA LA VIE À DES CENTAINES DE MUSULMANS OUÏGHOURS

Fin juillet 2014, à la suite d’une émeute dans la ville de Yarkand, des centaines de personnes ont été tuées par la police chinoise, au moins 2000 selon le “Congrès Mondial des Ouïghours”. Un massacre dans l’indifférence générale comme tous les massacres lorsque les victimes sont musulmanes.

Ajoutant à cela les centaines de condamnés à mort accusés souvent de terrorisme et les prisonniers politiques. lham Tohti, universitaire et instigateur d’un rapprochement entre les deux ethnies Han et Ouïghours, est depuis 3 ans emprisonné à vie pour “séparatisme”.

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉPUBLIQUE DU TURKESTAN ORIENTAL…

En 1949, l’Armée populaire de libération de Chine envahit le Turkestan Oriental à majorité Ouïghoure. Il devint une province chinoise autonome du nom de Xinjiang. Depuis, la Chine fait tout pour effacer l’identité de ce peuple qui ne représente actuellement que la moitié du nombre des habitants de cette région (22 millions). En effet, le régime communiste a depuis toujours favorisé l’installation de l’ethnie Hans, majoritaire en Chine dans cette région afin de la “siniser”.

Birmanie, Cachemire, Turkestan, Palestine, … Les plaies de la oumma se multiplient. Nous demandons à Allah le Tout-Puissant d’accorder à ces peuples opprimés Son soutien et les renforce face aux tyrans et injustes.

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