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Besançon – La mosquée Sounna profanée pour la cinquième fois cette année

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La série des profanations s’allonge portant à au moins 40 mosquées visées par des actes islamophobes cette année. Une ville paie particulièrement le prix de cette haine : Besançon, la ville qui fût libérée du joug nazi grâce en partie aux 14.000 soldats musulmans venus d’Afrique et du Maghreb libérer la région, se retrouve aujourd’hui une nouvelle fois victime d’un acte lâche.

Mosquée Besançon

La mosquée Sounna de Besançon (ouverte en juin 1994)

Une tête de porc et plusieurs oreilles de ce même animal ont été déposés dans la nuit de samedi à dimanche devant le portail de la mosquée Sounna (quartier Saint-Claude) et découverts vers 2h30 par une patrouille de police. Une enquête a été ouverte et les policiers vont procéder à des relevés d’empreintes, a précisé dimanche le sous-préfet Eric Pierrat, qui s’est rendu sur place pour rencontrer les responsables musulmans.

Dans un communiqué, Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon “condamne de façon la plus ferme cet acte inqualifiable. Il est d’autant plus détestable que ce geste s’inscrit dans une série de provocations visant à chaque fois la communauté musulmane. [Il] souhaite que la police puisse identifier rapidement le ou les auteurs de ces actes visant sciemment à diviser. Ces périodes de fêtes de fin d’année, et de Noël tout particulièrement, appellent au respect de tous et de toutes les croyances.”

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Visée cinq fois depuis le début de l’année

Depuis janvier 2013, c’est le cinquième acte islamophobe ciblant cette mosquée. Déjà en février dernier, l’entrée de ce lieu avait été la cible de tags notamment une «étoile de David». Fin août, un sigle SS, une croix celtique, et les mots «Vive la France» et une rune d’Odal, symbole des jeunesses hitlériennes sous le IIIe Reich ont été tagués à la bombe de peinture noire, sur le mur d’enceinte de cette même mosquée. Début novembre, une croix gammée et l’inscription «vive le FN» tracées également à la peinture noire ont été taguées sur ce même mur. Quelques jours plus tard, les islamophobes récidivent.

Des actes à répétition qui demeurent impunis. Des enquêtes sont ouvertes à la suite de chaque profanation mais toujours pas d’interpellation. On peut se poser sérieusement des questions sur le sérieux de ces “enquêtes”. Normal non ? on ne vise pas une synagogue.

La Rédaction

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