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Talence (33) : le terrain de la future mosquée sera vendu

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L’opposition conteste la cession d’une parcelle pour la construction du lieu de culte. Elle préférerait un bail. De plus, la parcelle se trouve en zone naturelle.

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Monique de Marco, conseillère municipale écologiste d’opposition. (PHOTO archives laurent theillet)

Hormis le budget (voir notre édition d’hier), la séance du Conseil municipal s’est révélée chargée en délibérations d’importance.

Ainsi le maire est-il revenu sur la cession d’une parcelle située Chemin des Maures, d’une superficie de 1 571 m2, au profit de l’Association musulmane de Talence pour la construction d’une mosquée. Il s’agit d’une partie de ce domaine public jusqu’alors occupé par l’école talençaise des sports motorisés. Prix de vente : 180 000 euros, « soit une somme supérieure à celle mentionnée dans l’avis de France Domaine, » explique Alain Cazabonne.

Stéphane Ambry (Parti socialiste) réaffirme « avoir toujours été contre le projet de vente de ce terrain. La ville doit rester maître de son foncier. Nous aurions préféré un bail emphytéotique ».

Site cultuel et urbanisme

Bernard Conte, autre représentant de l’opposition, insiste pour sa part sur le fait que cette parcelle est située en zone naturelle du Plan local d’urbanisme, « qui stipule les types de constructions pouvant être réalisées. Or, une mosquée, une église, un temple, une synagogue sont des édifices cultuels et leur construction n’est pas autorisée en zones naturelles ». Monique de Marco (Europe Ecologie – Les Verts) soutient son collègue : « C’est effectivement une règle d’urbanisme sur un terrain en site naturel. En plus, la ville s’engage dans un rachat sur quinze ans si l’Association des musulmans ne poursuit pas ».

« Il y a des villes en France où tous les projets sont attaqués au tribunal administratif, rétorque le maire. Le permis de construire a été donné ; à chacun d’assumer ses responsabilités ! Quant à l’engagement d’un rachat éventuel, c’est une garantie pour la ville de pouvoir, le cas échéant, récupérer le terrain. » L’opposition vote contre cette délibération.

Gestion de la Médoquine

Vient ensuite le débat sur la salle de la Médoquine. Rappelons que la gestion et l’exploitation de cette salle est confiée à la Société d’économie mixte, Talence gestion équipements.

« Comme pour les exercices précédents, le budget prévisionnel de la SEM fait apparaître une insuffisance de recettes », précise M. Cazabonne, ajoutant que cela découle notamment « des contraintes de fonctionnement imposées par la collectivité, telles que les tarifs préférentiels consentis aux associations, de même que l’interdiction municipale de manifestations à ouverture tardive et la limitation des ‘‘ soirées debout ’’. De plus, cette salle, qui est un élément indispensable au bon fonctionnement du service communal à caractère culturel, génère des dépenses de fonctionnement incompressibles. » Le premier magistrat talençais propose donc une participation de la Ville d’un montant de 420 000 euros pour 2013.

« Cette salle coûte énormément à la municipalité » lance Monique de Marco. Les deux élues écologistes, ainsi que Petra Rosay (Collectif citoyen) votent contre, tandis que les autres opposants s’abstiennent.

Subvention aux associations

Lors du vote des subventions aux associations, les élues écologistes reviendront à la charge, comme chaque année, contre l’Association des sports motorisés et le Cercle des nageurs. M. Conte s’intéresse plus particulièrement à l’Adem, association organisatrice du traditionnel Decastar : « L’Adem étant une association loi 1901, ses dirigeants devraient avoir une attitude prudente et détachée du domaine politique. Or, l’un de ses dirigeants emblématiques a créé une association pour promouvoir l’action publique d’Alain Cazabonne ». Il s’abstiendra de voter cette subvention.

Réponse d’Alain Cazabonne : « La présidente de l’association Com’Cazabonne à toujours précisé qu’elle le faisait à titre personnel. »

Quant à la question relative à une réduction de la subvention pour l’association Mix-Cité, Aurélien Sebton, conseiller municipal délégué, vient préciser que « c’est le Conseil général et l’État qui ont diminué leur subvention, pas la Ville ! »

Source : sudouest.fr

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